AVEC LES SPECTATEURS ET LES SPECTATRICES
À L’ENVI propose régulièrement des ateliers d’écriture et de jeu, des répétitions ouvertes, des lectures, des performances en milieu scolaire, des enquêtes artistiques autour des créations menées avec tous les publics.
Portraits Mères-Filles Cette aventure est née du désir de revisiter, par l’écriture d’une pièce de théâtre, le mythe de Déméter et Perséphone, cette mère et cette fille qui ont su tenir tête aux dieux pour faire perdurer leur lien. Est venu ensuite spontanément le souhait d’explorer cette relation, avec différents supports, auprès de femmes d’aujourd’hui. Écrivaine, photographe et réalisatrice sonore, chacune avec les outils qui sont les nôtres, nous sommes parties enquêter dans l’objectif de rendre compte de notre recherche par des portraits visuels et sonores. En six jours, au mois de janvier, nous avons rencontré, sur le territoire de l’agglomération du Mont-Saint-Michel douze duos, des filles et des femmes de 7 à 99 ans, qui s’étaient inscrits après l’appel à candidature. Nous avions décidé, en amont, d’un protocole qui a su évoluer selon les jours et les personnes, mais que nous avons globalement respecté : Nous avons été particulièrement touchées de la qualité des discussions, de la confiance qui nous était faite et de la manière dont certaines s’emparaient de ce moment pour se dire, devant témoin, des choses tues ou qui affleuraient. Qu’en aurons-nous retenu ?
Un voyage visuel et sonore à la rencontre des femmes du territoire. Un projet initié par Pauline Sales, autrice, réalisé avec Aglaé Bory, photographe et Perrine Malinge, réalisatrice sonore.
– Interviewer les mères et les filles séparément.
– Terminer l’échange par un portrait chinois.
– Leur faire choisir une citation parmi des textes qui ont nourri notre réflexion.
– Pour la prise de vue, leur demander de nous proposer un lieu extérieur qu’elles aiment ou qui a du sens.
-Apporter un objet symbolique de leur relation, si elles le souhaitaient.
-Écrire, sur un bout de papier, un petit mot qui résumerait, pour chacune d’entre elles, leur relation à cet instant T et le confier à la photographe qui n’assistait pas aux échanges, comme un indice.
Nous sommes reparties avec un matériau conséquent, plusieurs heures d’enregistrement, des centaines de photos.
Pour des raisons techniques, nous avons dû renoncer à une déambulation sous casques devant les tirages photographiques. Nous avons choisi d’investir une salle, de créer un lieu clos, intime, secret, comme un écrin qui permet d’accueillir avec délicatesse, images et paroles, les deux tissées ensemble. De faire voir et entendre comment le singulier rejoint le collectif, l’universel.
Que dans toute relation mère-fille se cache au moins une troisième femme. La mère de la mère, la grand-mère de la fille. Et de manière plus souterraine, toutes celles de la lignée.
Que l’émotion peut difficilement se contenir quand il s’agit d’évoquer ce lien.
Que les filles apprennent aux mères autant que les mères transmettent aux filles.
Qu’il est parfois difficile d’échapper à la répétition de certains comportements de génération en génération, même quand le désir de couper est fort.
Que toute mère est souvent pardonnée par sa fille quoiqu’elle ait pu lui faire vivre dans l’enfance.
Nous aussi, Aglaé, Pauline, Perrine, nous avons pensé à nos mères. Nous avons pensé à nos filles.
Pères, hommes, fils n’étaient pas loin, mais ce n’était pas le sujet, même s’ils en font partie.
Nous comptons poursuivre cette enquête artistique sur d’autres territoires.
Projet Les Dionysos
L’adolescence, cet entre-deux bordélique, c’est la sève de nos projets
« Cette étape de la vie où la maladresse quotidienne côtoie la grâce inattendue, où la confiance en soi, balbutiante, se heurte à cette gaucherie du corps qui change, où le sentiment de solitude conduit bien souvent à l’isolement ou à la provocation. Valoriser un maximum ce que chacun et chacune d’entre elles et eux dégagent à ce moment-là en leur offrant la possibilité de s’approprier totalement le récit d’un grand mythe ou d’un personnage mythologique : recréer une langue située, adaptée, truffées d’analogies qui font sens aujourd’hui, et créer, en plein air si la situation le permet, une forme spectaculaire où chaque ado s’empare du théâtre et de la danse : Les Dionysos, c’est faire troupe à chaque fois avec une jeunesse apriori éloignée de la création artistique contemporaine et faire spectacle de cette rencontre ! » – Anthony Poupard.
Projet mené sur la saison 23/24 avec L’Estive – Scène nationale de Foix (représentations les 16 et 17 mai au Foirail de Saint Girons) et la Halle aux Grains – Scène nationale de Blois (courant 2024)
C’est quoi, le monde d’après ? Comment les collégien·ne·s envisagent-il·elle·s le monde dans lequel nous vivons ?
Armées d’un questionnaire, Pauline Sales et Perrine Malinge, réalisatrice de podcasts, vont à la rencontre d’élèves de 6ème pour attraper leurs paroles. Ils et elles deviennent les intervieweur·euse·s de leurs camarades. Ensemble, les journalistes en herbe créent un podcast autour des thématiques de la pièce : le dérèglement climatique, les inégalités, les discriminations, le féminisme et la mondialisation. Comment ces jeunes adolescent·e·s appréhendent le politique ? Dans quel futur se projettent-il·elle·s ?
* Projet mené par Pauline Sales et Perrine Malinge
Résidence de création et ateliers de retransmission avec les Plateaux Sauvages (représentations du 28 mars au 6 avril 2022) et les élèves de 6ème du Collège Colette Besson
Atelier de création de podcast
(du 28 février au 4 mars 2022)
dans le cadre des représentations avec la Communauté d’Agglomération du Mont Saint Michel (représentations du 4 au 6 janvier 2022).
Avec le Collège Léon Jozeau Marigné d’Isigny-le-Buat et le Collège la Chaussonnière Avranches
Avec le Théâtre Gérard Philipe, CDN à Saint Denis (93) et la Troupe éphémère du TGP de janvier à juin 2019